(10) De là on se porte à la salle du sénat, on y observe la solitude qui règne autour des décemvirs. (6) L'appât de la loi fut encore mis en avant cette année pour séduire les esprits du peuple. On produisit un témoin qui comptait vingt-sept campagnes et huit récompenses extraordinaires. ", "(6) Cet Aulus Verginius, ajouta-t-il, pour n'avoir pas été au Capitole, est-il moins digne du supplice qu'Herdonius ? Ainsi il était impossible d'abandonner cette lutte, impossible de lui donner une fin. Elle fut plus nombreuse encore qu'ils ne l'avaient espéré : le peuple en conclut que les patriciens trahissaient la cause de la liberté, puisque le sénat reconnaissait le droit de convocation à des hommes dont la charge était expirée, et que la violence seule élevait au-dessus des simples citoyens. À peine ce bruit s'est-il répandu dans l'assemblée, que, semblables à une armée qui a perdu son général, tous se dispersent de côté et d'autre. Quelques historiens prétendent que, sur l'ordre des tribuns, les édiles se chargèrent de ce soin. (7) Alors un nouveau combat s'engage entre les chefs. Que ceux-la bâtissent sur la Vélia, à qui votre liberté peut être plus sûrement confiée qu'à Publius Valérius." Telle fut la bataille du lac Régille. Eh quoi ! Aujourd'hui, il vous suffit de revendiquer votre liberté. RÉPUBLIQUE ROMAINE. (7) Ainsi, voyant que la plus grande partie des patriciens désapprouvait la conduite des décemvirs, et, dans l'espoir que le sénat mettrait un terme à leur puissance, la multitude s'apaise. (5) La foule leur ouvre un chemin, persuadée que l'intervention d'lcilius est le moyen le plus puissant pour résister à Appius, lorsque le licteur déclare "Que l'arrêt est prononcé," et veut écarter Icilius, en dépit de ses cris. Une armée nombreuse, qui vint fièrement s'opposer aux consuls, sur la frontière, fut mise en déroute, et le fort de la guerre se concentra sur Pométia. Partout la sédition rencontre des soutiens; les rues sont remplies de troupes nombreuses qui se rendent, en poussant des cris, au forum. III, chap. (9) Cependant, on ne pouvait rien gagner sur lui; mais lorsque Spurius Lucrétius, usant de l'autorité que lui donnaient son âge, sa dignité personnelle et son titre de beau-père et recourant à tous les moyens de persuasion, l'eut prié, lui eut conseillé tour à tour de céder au voeu unanime de ses concitoyens, (10) le consul, craignant que lorsqu'il serait redevenu simple particulier on exigeât de lui le même sacrifice, et qu'on y ajoutât la confiscation de ses biens, et d'autres mesures ignominieuses, abdiqua enfin le consulat; puis, ayant fait transporter sa fortune à Lavinium, il sortit de Rome. Ils les priaient de "mettre un terme à leurs dissensions : si les lois plébéiennes leur déplaisaient si fort, ils n'avaient qu'à autoriser la création, en commun, de commissaires choisis parmi le peuple et parmi les patriciens, pour rédiger des règlements dans l'intérêt des deux ordres, et assurer à tous une égale liberté." (6) La cohorte du dictateur donne alors pour la première fois, et ce corps, dont les forces et le courage sont intacts, taille en pièces les exilés épuisés de fatigue. La piété face à l’impiété 1. Ensuite, reprenant courage, et ramenés par les reproches de leurs chefs, qui leur demandent de toutes parts s'ils veulent fuir devant des vaincus, ils rétablissent le combat. (8) L'ennemi s'effraie alors; il ne compte plus que sur la force de sa position. C'était, sans contredit, le premier de leur nation. Renvoyé du forum, Céson, la nuit suivante, s'exila chez les Étrusques. (13) Les Sabins, cependant, exaltés par leurs succès de l'année précédente, ne cessaient de les défier, et leur demandaient "à quel résultat pouvaient prétendre de petits corps qui, semblables à des brigands, se montraient et disparaissaient tout à tour ? Les rangs se débandent sous les coups redoublés d'un ennemi qui les accable du haut de sa position. (10) Lorsqu'on les eut tous amenés en sa présence, elle choisit, dit-on, les plus jeunes, croyant, par respect pour la pudeur, (et elle obtint, à cet égard, l'entier consentement des otages eux-mêmes) devoir soustraire avant tout aux ennemis celles que leur âge exposait le plus aux outrages. (7) Il y serait parvenu, tant les accusations des tribuns animaient contre les grands la multitude déjà trop exaltée; mais la crainte de l'étranger, ce lien le plus puissant de la concorde, réunissait tous les esprits, malgré leur défiance et leur haine mutuelles. (9) Ils pressent aussitôt leurs chevaux et les lancent sur l'ennemi déjà ébranlé par l'infanterie. qu'il se retire encore une fois, qu'il entraîne le peuple; le chemin du mont Sacré ou des autres collines lui est ouvert; qu'ils viennent enlever le blé de nos campagnes, comme ils l'ont fait il y a trois ans; (11) qu'ils jouissent des ressources qu'ils doivent à leurs fureurs. (16) Tous, en ce jour, plébéiens et patriciens, firent des prodiges de valeur. (10) Il citait à l'appui le texte de la loi : "Si je propose la nomination de dix tribuns du peuple, et si vous ne complétez le même jour le nombre de dix, ceux que les tribuns nommés se choisiront pour collègues seront aussi légitimement élus que les autres, élus le premier jour." (6) On se porte à marche forcée sur Aricie, et non loin de là, on en vient aux mains avec les Aurunces : une seule action termina la guerre. Nous nous faisons fort que de ce côté la majesté du nom romain n'aura rien à souffrir. Brutus voit qu'il vient à lui; et, comme, à cette époque, il était honorable pour les généraux de porter les premiers coups, il se présente au combat avec ardeur. Enfin les deux consuls, odieux au peuple, sortirent de charge, Servilius détesté des deux partis, Appius chéri des patriciens. L'aile gauche est presque écrasée; et ils allaient fuir, si le consul, leur reprochant une conduite tout à la fois imprudente et lâche, n'eût chassé la crainte en réveillant l'honneur. Après avoir, à plusieurs reprises, tenté inutilement de s'échapper par les points où l'espoir leur montrait une issue, un peloton de jeunes guerriers se jette sur le consul lui-même, qu'ils reconnaissent à son armure. ", "(9) Est-ce là, tribuns, porter secours au peuple, que de le livrer sans défense au massacre ? "Ce n'est point cette famille Claudia, dont le caractère est de tyranniser le peuple, qu'on doit écouter, mais les amis de Virginie et les prières des trois tribuns qui, nommés pour prêter leur appui au peuple, demandent à ce même peuple son appui." (10) Là, on effaça presque jusqu'au nom de Volsque : treize mille quatre cent soixante-dix hommes tués dans la bataille et dans la déroute, dix-sept cent cinquante prisonniers, vingt-sept enseignes militaires enlevées, voilà ce que je trouve dans quelques annales. Chargez-le de toute la vitesse de vos chevaux, et chassez-le du champ de bataille. (11) "Il ne s'agit plus d'une querelle entre patriciens et plébéiens; c'est, à la fois, le sénat et le peuple, la citadelle de Rome, les temples de ses dieux, les pénates publics, ceux de chaque citoyen, qu'on livre à l'ennemi." Ils ne rencontrent aucune résistance; les auteurs de la guerre triomphent; l'ennemi étend ses ravages jusque sous les murs de Rome, du côté de la porte Esquiline et montre aux habitants de la ville, comme une insulte, la désolation de leurs campagnes. (12) Un petit nombre de sénateurs, présents par hasard, se réunissent autour des consuls; la crainte empêche les autres de se rendre à la curie et même au forum. L'appât de ces récompenses corrompit la jeune noblesse, qui, loin de s'opposer à l'usurpation, préférait ouvertement à la liberté de tous la licence dont elle jouissait. Rome n'est plus pour les Romains une commune patrie : tout ce qu'ils ont montré jusque-là de ressentiment et de haine contre les étrangers, ils le tournent contre eux-mêmes. Sicinius fut chargé de combattre les Volsques; Aquilius, les Herniques, qui avaient pris aussi les armes. J.-C.) - 3. (7) Les consuls, pour ôter tout prétexte à ces plaintes, transférèrent l'assemblée dans les prés Flaminiens, où l'on voit aujourd'hui le temple, et où se trouvait déjà alors le domaine d'Apollon. Appelait-on d'un décemvir à son collègue ? (5) Cette faveur obtenue, il tire à l'écart sa fille et la nourrice près du temple de Cloacine, vers l'endroit qu'on nomme aujourd'hui les Boutiques Neuves, et là, saisissant le couteau d'un boucher : "Mon enfant, s'écrie-t-il, c'est le seul moyen qui me reste de te conserver libre." (13) Mais que parlé-je de la loi ? (10) Le troisième jour, le courroux, chez les Romains, chez l'ennemi le souvenir de ses nombreuses révoltes, le remords et le désespoir ne permirent point de retarder un moment de plus le combat. (5) Là, Publius Valérius, tandis que son collègue veillait à la garde des portes, formait déjà ses bataillons. Le lendemain au point du jour, l'armée romaine devance l'ennemi de quelques instants sur le champ de bataille. Minucius, parti contre les Sabins, ne rencontra pas l'ennemi. Je me bornerai à rapporter simplement le fait, et à dire qu'Appius adjugea la jeune fille en qualité d'esclave. Cependant on envoya de Rome contre les Volsques le consul Gaius Nautius. (4) Pendant quelques mois on fit la guerre à Tusculum. (9) Appius siège encore quelques instants, pour ne pas paraître occupé de cette seule affaire; mais comme l'intérêt de celle-là absorbait toutes les autres, personne ne se présentant, il se retira chez lui pour écrire au camp à ses collègues, "de n'accorder aucun congé à Verginius, et de s'assurer de sa personne." Le grand pontife doit s'y rendre pour tenir les comices.". Laetorius ordonne qu'on en arrête quelques-uns; le consul Appius s'y oppose, et prétend que le tribun n'a de droit que sur les plébéiens, (11) qu'il est le magistrat, non du peuple, mais de la plèbe; que lui-même, consul, ne pouvait, en vertu de son autorité, faire retirer un citoyen; que cela était contraire aux usages antiques, puisque la formule est ainsi conçue : "Retirez-vous, citoyens, s'il vous plaît." (13) "Vois, lui répliqua Mucius, vois combien le corps est peu de chose pour ceux qui n'ont en vue que la gloire." À leur tête était Marcius Coriolan, ennemi déclaré de la puissance tribunitienne : (9) "S'ils veulent les grains à l'ancien prix, dit-il, qu'ils rendent au sénat ses anciens droits; pourquoi vois-je ici des magistrats plébéiens, un Sicinius tout puissant ? (6) Pourquoi donc accueillir ainsi les alliés et les Latins ? (15) Alors Mucius, comme pour reconnaître tant de générosité : "Puisque tu sais, dit-il, honorer le courage, tu obtiendras de moi, par tes bienfaits, ce que tu n'as pu obtenir par tes menaces. DES GUERRES CIVILES . (8) On ne pouvait différer plus longtemps la guerre. Dans quelques cas, elle a été légèrement modifiée. (4) Les Romains reconnaissent le cri de leurs concitoyens, se félicitent de l'arrivée du secours, et de leurs postes et par leurs vedettes harcèlent l'ennemi. (7) Tarquin, voyant tout espoir de retour perdu pour lui, s'exila à Tusculum, auprès de son gendre Mamilius Octavius. Tite-Live Titi Livii Patavini Historiarum libri Amsterdami : Apud Ioannem Ianssonium, 1635 SJZ.6.173G.23 Le xviie siècle voit l’explosion non seulement du nombre d’ouvrages imprimés, mais aussi de livres adoptant de plus petits formats. (9) Le jour enfin dévoila quelle était cette guerre, quel en était le chef. Cette attente, à l'approche des comices, fit désirer qu'on créât de nouveau des décemvirs. (5) C'étaient dix rois pour l'appareil; et la terreur se propageait à la fois parmi les moindres citoyens et les patriciens les plus illustres, par l'idée qu'on cherchait ainsi à provoquer, à commencer le massacre. Occupez-vous des autres guerres, et opposez les Fabius aux Véiens. Le consul Quinctius, par son retour à Rome, rendit aux affaires leur marche quatre jours suspendue. Voléron en appelle aux tribuns : (5) et aucun d'eux ne venant à son secours, les consuls ordonnent qu'on le dépouille de ses vêtements, et qu'on prépare les verges : "J'en appelle au peuple, s'écrie Voléron, puisque les tribuns aiment mieux voir un citoyen romain frappé de verges sous leurs yeux, que de s'exposer à être égorgés par vous dans leur lit." (6) Le vif ressentiment de cet échec fut pour eux la cause et le prélude d'un échec plus terrible encore. Puis venait la foule du peuple, qui, dans son vif intérêt et son admiration pour eux, était comme frappé de stupeur : (6) "Qu'ils partent pleins de courage, qu'ils parlent sous d'heureux auspices, et que le succès soit digne de leur entreprise; qu'ils comptent à leur retour sur les consulats, les triomphes, toutes les récompenses et tous les honneurs." (14) Ensuite, sur la proposition de Marcus Duillius, tribun du peuple, le peuple décida, "que laisser le peuple sans tribuns, et créer des magistrats sans appel, serait un crime puni des verges et de la hache." De toutes les parties du camp on accourt auprès des consuls. Ces qualités, qu'il devait aux dieux, il les avait rehaussées lui-même par une foule d'actions d'éclat, et par ses succès à la tribune; nul n'était plus éloquent, nul plus intrépide dans Rome. En peu de jours la ville est prise et saccagée; ce fut une ressource pour le soldat nécessiteux. (7) Cette même année on conduisit à Signia une nouvelle colonie, qui compléta celle que le roi Tarquin y avait établie. (3) D'abord Marcius n'écouta qu'avec mépris les menaces des tribuns : "Leur autorité, disait-il, se bornait à protéger, et ne s'étendait pas à punir; ils étaient tribuns du peuple, et non pas du sénat." "Ils ne demandaient que la grâce d'un seul citoyen, d'un seul sénateur. (8) Les tribuns intervinrent en faveur des plus faibles. il entrave la liberté : par son arrogance il efface tous les Tarquins. (4) Cent vingt licteurs remplissaient le forum; ils portaient des haches attachées aux faisceaux, et le motif sur lequel s'appuyaient les décemvirs, pour ne point supprimer la hache, c'est qu'ils étaient revêtus d'un pouvoir sans appel. (7) D'abord, des cris s'élèvent autour des Fabius et les épouvantent, bientôt les traits pleuvent de toutes parts. (13) L'ardeur fut telle, que, du même élan qui dispersa l'ennemi, les Romains s'emparèrent de son camp. (8) On a pu douter qui de Lucius Mamilius, chef des Tusculans, ou de Publius Valérius et de Gaius Claudius, consuls romains, délivrerait la citadelle de Rome. quand l'ennemi était maître de la citadelle et du Capitole, quand un chef d'exilés et d'esclaves, souillé de toutes les profanations, s'était établi dans la demeure de Jupiter, très bon et très grand, ce fut, avant Rome, Tusculum qui prit d'abord les armes ! (8) Au point du jour, les Romains sortent de leur camp, prêts à attaquer les palissades, si l'on refuse le combat. Chacun ne songe qu'à fuir; (8) toute l'armée débandée s'échappe à travers des monceaux d'armes et de cadavres : et tel est son effroi, que l'ennemi se lassa de poursuivre avant qu'on cessât de fuir. Il ne soutiendra pas votre impétuosité, et maintenant même il hésite plutôt qu'il ne résiste." (10) Et je ne suis pas le seul que ces sentiments animent. Mais, dès qu'ils se mettent en route, l'indignation succède à la crainte : "Se voir chassés des jeux, un jour de fête, repoussés pour ainsi dire de la société des hommes et des dieux ! Autres traductions françaises dans la BCS. (7) Numitorius, ensuite, s'attache à poursuivre Spurius Oppius, le plus odieux des autres décemvirs; il se trouvait à Rome à l'époque de l'arrêt inique de son collègue. Brutus les eut le premier, et les dut à la déférence de son collègue; Brutus, qui n'avait pas montré plus d'ardeur pour conquérir la liberté, qu'il n'en montra depuis pour la conserver. Des dissensions s'étant élevées entre les tribuns et la jeune noblesse, ils les dissipèrent sans offenser le tribunat et sans porter atteinte à la dignité du sénat. En même temps il fait monter à cheval les cors et les trompettes, avec ordre de sonner devant les retranchements et de tenir l'ennemi en échec jusqu'au jour. (4) Publius Sulpicins se fit jour avec sa cavalerie à travers le centre de l'ennemi. (6) Cette téméraire entreprise eut un heureux succès, grâce à la lâcheté des ennemis, qui, sans attendre qu'on fût à la portée du trait, effrayés de l'audace des Romains, abandonnèrent leur camp que fortifiait la position la plus avantageuse, et se précipitèrent dans la vallée opposée. (4) La première fois, après l'exil de Céson, qu'on présenta la loi, disciplinés d'avance et soutenus par une nombreuse armée de clients, dès que les tribuns leur en offrirent l'occasion en les poussant hors de leurs places, ils tombèrent sur eux avec tant d'ensemble que l'honneur ou l'odieux n'en revint en particulier à personne; et le peuple, au lieu d'un Céson, se plaignait d'en avoir trouvé mille. Pour moi, je ne veux point tromper plus longtemps mes concitoyens, et garder une magistrature inutile. (9) Cet homme s'était distingué d'abord comme citoyen et comme soldat; mais le décemvirat et ses collègues opérèrent sur lui un changement tel, qu'il aimait mieux copier Appius, que de rester semblable à lui-même. Voila pourquoi les années 292 à 218 sont manquantes (livres XI à XX. Qu'il ne restait aux consuls que des menaces et non du pouvoir, depuis qu'il était permis aux coupables d'en appeler à leurs complices. (3) Ce que les tribuns avaient fait pour empêcher l'enrôlement, les patriciens le firent à leur tour contre la loi présentée tous les jours de comices. Cette armée nouvelle, accompagnée de quelques cohortes de vétérans volontaires, ne s'arrêta qu'à la dixième pierre milliaire. (10) À cette funeste disposition des esprits, se joignirent des prodiges célestes qui, presque chaque jour, à la ville et dans la campagne, annonçaient de nouvelles menaces. (7) Tout se faisait avec lenteur, avec paresse, avec négligence, avec un dédain qui tenait de la révolte. Les chances du combat étaient loin d'être égales; le dévouement des alliés ne fut pas heureux ce jour-là. Néanmoins, dans ce redoublement, dans ce déluge de maux, personne ne songeait à l'animosité des tribuns et du peuple; ce mal peu dangereux n'en était un qu'en l'absence de tout autre, et, dans ce moment, la peur de l'étranger devait, ce semble, le faire cesser. Mais les Fabius se distinguèrent entre tous : les luttes intestines leur avaient aliéné l'affection du peuple, ils veulent la reconquérir dans ce combat. Tome XXXIV, 2ème partie : "Periochae" transmises par les manuscrits (Periochae 70-142) et par le papyrus d'Oxyrhynchos On maltraite les licteurs, on brise leurs faisceaux, et les consuls sont repoussés du forum dans la curie, sans savoir jusqu'où Voléron pousserait sa victoire. Dès que l'ennemi fut arrivé sur le territoire de Rome, les consuls marchèrent à sa rencontre. Levant ensuite les yeux vers le tribunal : "Appius, s'écrie-t-il, par ce sang, je dévoue ta tête aux dieux infernaux." (7) Le plus influent d'entre eux tous était Appius, que soutenait la faveur populaire; il avait si complètement revêtu un nouveau caractère, que, de cruel et implacable persécuteur du peuple, il en était devenu tout à coup le courtisan, et captait ses moindres faveurs. (7) Icilius et Numitorius soulèvent le corps sanglant, et, le montrant au peuple, ils déplorent le crime d'Appius, cette beauté funeste, et la cruelle nécessité où s'est trouvé réduit un père. Cette confiance devint telle qu'apercevant un jour des troupeaux à une grande distance de Crémère, et sans s'inquiéter de quelques soldats ennemis qui se montraient épars dans la plaine, ils quittent leur position, (6) et, dans leur imprévoyance, s'élancent en désordre au-delà de l'embuscade placée dans le voisinage du chemin; puis se répandent dans la campagne pour rassembler le bétail que la frayeur a, comme d'ordinaire, dispersé çà et là. (14) L'appui ne manquera pas au courage; tous les tribuns sont d'accord; point d'ennemis à redouter, point de périls au-dehors; les dieux ont pourvu, l'année précédente, à la sûre défense de la liberté." L'armée s'ébranle; mais les Volsques et les Èques s'indignent que des armées victorieuses cherchent leur salut derrière des retranchements plutôt que dans leur courage et dans leurs armes. HISTOIRE. Florus en fait mention dans son liv. (8) L'unique espoir du peuple romain, Lucius Quinctius, cultivait, de l'autre côté du Tibre, et vis-à-vis l'endroit où se trouve à présent l'arsenal de nos navires, un champ de quatre arpents, qui porte encore aujourd'hui le nom de "Pré de Quinctius". On ne craignait pas seulement les ennemis, mais les citoyens de Rome eux-mêmes : car le peuple effrayé pouvait recevoir les rois dans la ville, et acheter la paix au prix même de sa liberté. C est aux autres de veiller sur eux et sur leurs enfants. (7) Les livres de la Sibylle, consultés par les duumvirs sacrés, répondirent qu'on était menacé d'une nuée d'étrangers, qui s'empareraient des hauteurs de la ville, pour y répandre le carnage; ils recommandaient surtout de s'abstenir des dissensions civiles. (7) Là-dessus des députés vinrent à Rome de la part des Latins et des Herniques féliciter le sénat et le peuple du retour de la concorde; et, à cette occasion, ils portent au Capitole, et offrent à Jupiter, très bon et très grand, une couronne d'or d'un poids médiocre, comme les fortunes de ce temps où la religion se parait de piété plutôt que de magnificence. (4) Dès qu'il fut revêtu de sa magistrature, assidu à son tribunal, il y déploya une égale énergie pour contenir le peuple et réprimander les patriciens. C'est après la mort des deux consuls, quand la cité languissait, abattue dans la confusion de toutes ses parties, qu'il eût présenté cette loi spoliatrice de l'autorité consulaire. Feignant de chercher à faire réussir l'affaire qui paraissait les avoir amenés, ils circonvenaient les jeunes patriciens et sondaient leurs dispositions. (5) Ne convenait-il pas mieux à tous, patriciens et plébéiens, consuls, tribuns, dieux et hommes, de protéger Rome par les armes, de courir au Capitole, de délivrer et de rendre à la paix cette demeure auguste de Jupiter très bon et très grand ? (6) Déjà ils allaient atteindre le sommet de la colline, quand les ennemis prirent la fuite. (7) L'indignité de cette accusation répandue partout et partout accueillie blessa vivement le consul. (14) Dès l'entrée en charge, Icilius demanda au peuple et le peuple décréta l'amnistie pour toute révolte contre les décemvirs. (12) Les décemvirs, troublés de ce qu'ils voient et de ce qu'ils apprennent de Rome, courent sur différents points du camp, calmer l'agitation. (10) Elles formèrent donc une conspiration : les mains refusèrent de porter la nourriture à la bouche, la bouche de la recevoir, les dents de la broyer. (8) Les consuls viennent s'asseoir sur leurs chaises curules, et ordonnent aux licteurs de commencer l'exécution. (4) La lutte s'engage furieuse. Il en périt trois cent six; c'est un fait avéré. (13) Les décemvirs se plaignent qu'on les dégrade et protestent qu'ils ne déposeront point leur autorité qu'on n'ait adopté les lois pour l'établissement desquelles on les a créés. (8) Lorsqu'on entendit, au forum, la voix du crieur qui convoquait les sénateurs à se réunir auprès des décemvirs, ce fut comme un événement nouveau; car on avait, depuis longtemps, négligé la coutume de prendre l'avis du sénat : le peuple en fut dans l'étonnement. C'étaient les esclaves, qu'Appius Herdonius appelait à la liberté du haut du Capitole. (6) Cependant l'honneur avait retenu près de lui Spurius Larcius et Titus Herminius, tous deux distingués par leur naissance et par leur courage. (9) Mais le peuple rejeta dédaigneusement ce don, comme s'il y voyait le prix de la royauté. Que ferez-vous si le peuple, voyant sa retraite sans effet, se présente en armes ? "(7) Au nom des dieux, que voulez-vous ? Ils envoient donc des ambassadeurs pour demander la paix. Histoire Romaine, Vol. Une table des matières dynamique permet d'accéder directement aux différents chapitres. (8) Les femmes répètent, en les suivant avec des cris : "Est-ce pour un pareil destin que l'on met au monde des enfants ? (4) Appius fut envoyé contre les Volsques; le sort assigna les Èques à Quinctius. Il échut à Horatius, et Publicola partit pour aller faire la guerre aux Véiens. 34 has title: Abreges des livres de l'Histoire romaine de Tite-Live. 5, 50, 1 (390 av. Jupiter, très bon et très grand, Junon, reine des dieux, Minerve, les autres dieux et déesses, sont assiégés : un camp d'esclaves occupe les pénates de la patrie ! (15) Aussitôt après, la création de deux consuls avec appel au peuple fut décrétée sur la proposition de Marcus Duillius. Leurs bandes revenues sur leurs pas, et, à mesure qu'elles s'éloignaient de la capitale ennemie, conduites avec plus de négligence, rencontrent le consul Lucrétius, éclairé de longue main sur leur marche, formé en bataille et disposé au combat.
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